Je suis en pleine lecture de Lovecraft, j'ai commencé par le Mythe de Cthulhu, recueil de six de ses nouvelles dont l'Appel de Cthulhu.

Je ne vous exposerais pas ici de résumé qu'il soit copié-collé d'ailleurs ou écrit par moi, ce qui est intéressant avec Lovecraft c'est plutôt d'essayer d'expliquer nos impressions après lecture.

La première chose que je pourrais dire, et l'Appel de Cthulhu n'est pas la seule nouvelle qui m'a donné cette impression, c'est l'effroi que peut nous apporter la lecture. Ca a beau être tout simple, raconté par n'importe qui ça ne ferait pas aussi peur. Lovecraft a le don de pousser notre curiosité, espérant une bonne surprise pour finalement ne pas être déçu. Dans ses mots, la chose la plus banale peut devenir terriblement affreuse (ou affreusement terrible, s'pareil).

Certains d'entre vous auront déjà vu des illustrations de l'ancien Dieu Cthulhu, avant ou après ou sans même avoir lu les nouvelles parlant de cette créature. Personnellement je l'ai vu avant d'avoir lu et je trouve personnellement qu'aucune ne peut representer vraiment Cthulhu. La façon dont Lovecraft le décrit est juste inimaginable, ça dépasse totalement la limite de la réalité humaine. Je suppose que c'était le but de l'auteur, évidemment.

Je prend pour exemple le titre du premier chapitre, "Horreur d'argile", ou comment transformer une simple statuette en pure monstruosité aux yeux de tous.

Sur le style de Lovecraft, je peux dire qu'il a la même façon de nous mettre l'eau à la bouche puis dans l'ambiance de l'histoire qu'Edgar Poe que j'ai lu peu avant, mais en plus direct je dirais. Un petit paragraphe au début de l'histoire pour expliquer simplement et purement un truc plus ou moins affreux et le reste de l'histoire pour nous expliquer pourquoi on en est arrivé là...

Pour en revenir à Cthulhu, que peut-on dire d'autre? L'étrange langage quasi imprononçable, les évènements étranges, les serviteurs du Dieu... Tout ça donne un mystère flippant qui nous donne autant envie de voir la bête que se balancer par la fenêtre. Dans tous les cas, c'est étrangement prenant et on en a encore des frissons bien des jours après (genre en écrivant ces lignes...)